Aujourd'hui, l’auto-entrepreneuriat est en plein essor en France. En effet, depuis la création de ce statut en 2009, un record a été établi en 2019, puisque plus de 17 millions de personnes se sont inscrites au régime selon une étude menée par l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss). Si l'emploi salarié n'est plus une garantie de sécurité pour les Français, que faut-il savoir sur l’auto-entrepreneur et la retraite ?
Rejoindre la Caisse de retraite des auto-entrepreneurs
La première priorité pour l’auto-entrepreneur et la retraite commence par l'adhésion à un fonds de pension pour travailleurs indépendants. L'URSSAF a pris en charge le rattachement des auto-entrepreneurs aux organismes de retraite dès le lancement de l'activité. Les fonds de pension varient selon les activités exercées. Les micro entrepreneurs ont rejoint la Sécurité sociale indépendante (SSI) en s'engageant dans des activités commerciales, manuelles et indépendantes non réglementées. En revanche, s'il exerce une profession libérale réglementée, il doit appartenir à la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse (CIPAV). Enfin, sachez que si vous êtes à la fois salarié et indépendant, vous faites également partie de la caisse de pension des indépendants.
Cotisations retraite de l’auto-entrepreneur
L'apport des micro-entrepreneurs aux fonds de pension SSI ou CIPAV est la deuxième étape de l'auto-entrepreneur et la retraite. À cet effet, il doit déclarer son chiffre d'affaires (CA) en ligne sur le site de l'URSSAF mensuellement ou trimestriellement. Selon la nature de l'activité, le taux de paiement est applicable sur ce montant déclaré. Ce ratio est de 12,8 % pour les marchands et de 22 % pour les autres métiers. Il est à noter que ces charges sociales comprennent l'assurance maladie et maternité, les allocations familiales et autres, en plus des cotisations retraite de base et retraite complémentaire des travailleurs indépendants. De plus, il est important de savoir que si vous n'avez pas de CA, vous ne contribuez pas. Par conséquent, vous ne bénéficierez pas d'une pension d'indépendant.
Vérification trimestrielle cumulative
La vérification trimestrielle cumulative est la dernière étape pour l’auto-entrepreneur et la retraite. Tout comme les salariés, les micro-entrepreneurs doivent valider 4 trimestres par an. Pour cela, il doit atteindre un chiffre d'affaires minimum d'ici un an. La limite de CA annuel à atteindre a été fixée en fonction du type d'activité. Pour les activités commerciales, le plafond de chiffre d'affaires minimum pour 4 trimestres est de 20 740 euros. En revanche, la profession libérale réglementée est de 8 892 euros. Enfin, il est important de noter que les micro-entrepreneurs salariés ne peuvent pas vérifier les départs à la retraite plus de 4 trimestres par an.